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RTS - Salon des thérapies naturelles - reportage 19h30

''Le 2ème Salon des thérapies naturelles a attiré près de 4000 personnes ce weekend à Genève'' - 20 novembre 2022

Critiques : 

• La présentratice parle de ''types de soin''. Or, ces méthodes n'ont pas encore démontré qu'elles soignaient, au contraire (uniquement effet contextuel, pas d'effet propre). 


• La présentatrice informe que ces méthodes conquièrent le corps médical. Or, certainement que ces méthodes alternatives séduisent certaines représentantes du corps médical, mais pour mieux savoir, il faudrait être informée du taux de séduction envers le corps médical. Par exemple, si seulement 1% du corps médical adopte des pratiques alternatives, ce n'est pas la même chose que 75% du corps médical. 


• La présentatrice affirme que ces méthodes alternatives sont moins invasives que la médecine conventionnelle. Or, il existe de nombreuses pratiques médicales pas invasives (pommade, physiothérapie...) et des pratiques alternatives invasives (acupuncture par exemple). 


• La présentatrice affirme que ces pratiques sont de plus en plus reconnues en complément de la médecine conventionnelle. Reconnues ? Par qui ? Quels ont été les critères de cette reconnaissance ? > Cette information est fallacieuse car elle nous fait croire à l'efficacité de ces pratiques avec l'argument d'autorité : puisqu'elles sont reconnues (sous-entendu par des autorités scientifiques telles que le corps médical par exemple), c'est que ça marche ! 


• Le médecin interviewé, Dr. Sylvain Berney, est également diplômé en médecine traditionnelle chinoise. Pour rappel, ce qu'on appelle la médecine traditionnelle chinoise n'est rien d'autre que ce qu'on appelle chez nous ''les conseils de grand-mère'', remis au goût du jour par Mao qui avait promis à son peuple un accès à la médecine mais, n'ayant pas les moyens d'offrir une médecine moderne à toutes ces concitoyennes, il a manipulé l'information pour convaincre le peuple que ces remèdes de grand-mère à base de plantes, etc. étaient efficaces. Sa technique de manipulation des masses a tellement bien marché que nous sommes convaincues, en Europe, que la médecine chinoise est quelque chose de particulier, d'efficace, de naturel et d'authentique. Et les Chinoises qui sont malades et en ont les moyens vont avant tout dans les hôpitaux, se faire soigner par la médecine conventionnelle. 


• La présentatrice affirme que le docteur Berney soigne, grâce à l'acupuncture, l'arthrose, l'anxiété et la lombalgie. Or, l'acupuncture n'a jamais démontré d'efficacité dans ces domaines-là. Au contraire, elle peut être dangereuse si mal pratiquée, c'est pourquoi en France, seul les médecins peuvent la pratiquer depuis quelques années. 


• Le reportage tombe dans le biais du témoignage, ou effet du caractère vivant de l'information en interviewant une patiente qui affirme que l'acupuncture la soigne. 


• La journaliste dit qu'il y a de solides preuves pour la méditation de pleine conscience : c'est effectivement le cas dans la gestion de la douleur. Elle informe que c'est plus difficile de montrer des effets pour l'art-thérapie par exemple. Ce passage semble être un peu plus sérieux et nuancé. 


• Le reportage se rend au CHUV pour montrer que les médecines alternatives sont utilisées dans le cadre expérimental mais pas seulement. Toutefois, la professeure Chantal Berna Renella, responsable du Centre de médecine intégrative et complémentaire CHUV - UNIL, ne parle pas d'effet propre de ces médecines, mais d'amélioration de la qualité de vie globale des patientes ou du raccourcissement du temps à l'hôpital. Il serait alors intéressant, avec ses objectifs-là, de comparer la présence de médecines alternatives à l'hôpital avec la présence, par exemple, d'animaux de compagnie, d'assistantes-sociales qui viendraient parler, écouter, voire caresser les malades, ou encore de pièces aménagées pour le bien-être avec musiques, images et activités pour les malades. 


• Le salon se prétend de thérapies dites ''naturelles'' > est-ce que planter des aiguilles dans la peau est naturel ? est-ce qu'un bol tibétain est naturel, ou est-il plus naturel qu'un bol suédois ? 

En conclusion, je pense que les journalistes n'ont pas terminé leur travail. Ils auraient dû se renseigner sur l'état de la recherche dans les médecines alternatives et, au moins, informer les téléspectratrices que pour l'instant, sauf à de rares exceptions près, les médecines alternatives n'ont toujours pas démontré leur efficacité, coûtent par conséquent cher et sont la principale porte d'entrée vers des pratiques de dérives sectaires (cf MIVILUDES). Aucune experte sur le sujet n'a été interrogée, à l'exception de la Professeure Chantal Berna Renella ; toutefois, cette personne semble déjà être intégrée dans une section du CHUV déjà dévouée à la cause des médecines alternatives. Je serais très intéressé de connaître l'opinion de la Pre Berna Renella et autre responsable du CHUV sur la présence de ces médecines dans l'hôpital en regard de la somme de recherches effectuées à ce jour dans le domaine des médecines alternatives qui vont presque toutes dans la même direction : aucun effet propre. 

En bref, ce reportage nous fait croire que les médecines alternatives, ça fonctionne, et que le corps médical en général en est également convaincu. Hors, si une médecine alternative marchait, elle ferait donc partie, par définition, de la médecine conventionnelle. 

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Ayant respecté la règle du masculin qui l’emporte durant 40 ans, je suis passé du côté féminin de la force en faisant l’inverse pour les 40 années suivantes ; ne soyez pas trop surprises et merci aux messieurs de faire l’effort cognitif de vous sentir concernés même au féminin :-)